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456                     NAVIGATION A VAPEUR.

son bateau fût lancé, comme, les dépenses dépassaient de
beaucoup les prévisions, Fullon et Livingslon ayant offert
d'attribuer une part proportionnelle de leurs droils à ceux qui
voudraient entrer pour une part dans les dépenses, personne
ne répondit à cel appel. Le baleau de Fullon n'était désigné
que sous le nom de Folie Fullon. Après qu'il eût été lancé,
lorsque Fullon monla sur le pont, il fut salué par les rires
moqueurs et par les huées de la fou-le; mais bientôt les accla-
mations enlhousiasles succédéreni aux outrages (1). Le nom
de Fullon est inséparable de la dale de la navigation par la
vapeur, cette part est assez glorieuse dans l'histoire.
   Fullon, loin de prétendre à la priorité de l'invention, pro-
clamait lui-même les droils antérieurs de Jouffroy, dans la
polémique engagée en 1802, au sujet des essais de Desblanc,
de Trévoux:
   « Je ne ferai point concurrence en Europe, disait-il, ce
« n'est pas sur les ruisseaux de France, mais sur les grandes
« rivières de mon pays, que j'exécuterai ma navigation
« Est-ce de l'invention qu'il s'agit? Ni M. Desblanc, ni moi
« n'imaginons le pyroscaphe ; si celle gloire appartient à
« quelqu'un, elle esta l'auteur des expériences de Lyon,
« faites en 1783surîa Saône        [Revue du Lyonnais, t. IX,
« p. 257, article de M. Dumas, secret, perpét. de l'Acad. de
« Lyon.) »
   Dans la suite, Fullon ayant quelque velléité de donner à
ses travaux le caractère d'une découverte, écrivait le 4 pluviôse
an XI (1803), aux citoyens Molard, Bandcl et Monlgolfier,
de Lyon :
   a Mon premier but en m'occupanldc cet objet, était de le
« mettre en pratique sur les longs fleuves en Amérique où
« il n'y a pas de chemin de halage, où ils ne sont guère pra-


  (1) Figuier, Hist. des découv. scient,, etc., 5 e édit., 1.1, 300-301.