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438               VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.

   La preuve de cette assertion est facile :
   Le pouillé du diocèse de Lyon du XIIIe siècle, qui ren-
ferme la liste de toutes les paroisses, mentionne l'existence
de l'église de Pizey en même temps que celle des églises
de Larajasse et de l'Aubépin. Or ce pouillé, suivant divers
indices signalés par M. Aug. Bernard, ne peut être postérieur
à l'année 1305.
   Dans la liste des paroisses rédigée au XIVe siècle, nous
trouvons toujours les églises de l'Aubépin et de Larajasse ;
mais celle de Pizey n'y figure plus, preuve certaine qu'elle
avait subi le sort du château.
   Pizey détruit, le château de Taudragon s'élève a demi-
l'eue de là dans le vallon de la Coise; et suivant la tradition
locale, ce sont les matériaux du château de Pizey qui ser-
vent à la construction de cette nouvelle demeure seigneu-
riale. Or c'est en l'année 1309 que, pour la première
fois, Hugues de Lavieu, seigneur de Vaudragon, rend hom-
mage h Jean, comte de Forez, de cette dernière seigneurie.
Il est évident dès lors que Pizey fut détruit quelques années
avant 1309, date de ce premier hommage ; a celle époque
surtout, il (allait bien plus d'une année pour construire une
forteresse comme Vaudragon.
   Cette tradition est d'ailleurs confirmée par l'histoire écrite,
car dans cet hommage de 1309, ainsi que dans un autre de
1311, on ne parle plus du château de Pizey, mais seule-
ment de celui de Vaudragon et d'une autre terre au mande-
ment de Tizey (1).
   Autre preuve plus convaincante: en 1324, la seigneurie
de Vaudragon est cédée par Hugues de Lavieu à Renaud de
Forez, en échange de celle d'Écotay. Or, le traité ne men-


  (1) Archives de l'Emp., rcg. 492, pièces 282, 300. •— Latour-Varan.
Loc. cit.