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VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. 437
tain que. les Lavieu de Pizey étaient les mêmes que ceux
d'Iseron.
Cette dernière seigneurie était déjà en leur possession en
i21l. Mais nous n'avons pas la preuve de leur établisse-
ment h Pizey avant 1296. A celte date, noble Etienne de
Lavieu, seigneur d'Iseron (qu'il possédait déjà en 1291),
rend foi et hommage a Jean Ier, comte de Forez, pour le man-
dement de Pizey et ses dépendances (1).
Cet hommage rendu au comte de Forez est inexplicable,
carie traité de 1173, ainsi que celui de 1220 entre l'ar-
chevêque Txenaucl et Artaud de Riverie, tous deux men-
tionnés plus haut, nous prouvent jusqu'à l'évidence que le
mandement de Pizey devait relever de l'Eglise de Lyon. Celte
singularité, que nous aurons lieu d'observer aussi au sujet
de Vaudragon, doit-elle nous faire croire à une usurpation
des droits de suzeraineté par les comtes de Forez ? ou a
une concession faite à ces derniers par le Chapitre de Lyon,
moyennant une certaine redevance? Nous inclinerions plutôt
vers la première interprétation, car jusqu'en 1789 Pizey
et Vaudragon ne cessèrent pas de faire partie de la pro-
vince du Lyor:nais.
Quoi qu'il en soit, nous touchons ici a la catastrophe qui
détruisit le château de Pizey.
Nous venons de voir qu'en l'année 1296 ce château se
trouvait encore chef-lieu de mandement. Or, c'est dans les
treize années qui s'écoulèrent depuis 1296 jusqu'en 1309
que doit se placer sa destruction.
nom de Pizey cachait peut-être aussi celui de Lavieu. Deux raisons nous
le feraient penser : t ° le nom de Bérard, que nous retrouvons chez les
Lavieu d'Iseron ; 2° celui de Josscrand ou Gaucerand, qui est fréquemment
porté par les Lavieu.
(1) Archives de l'Emp. reg. 495, pièce 24. — La Mure. Hist. des dites
de Bourbon, I, p. 322. — Latour-Varan. Eludes sur le Forez, I, p. 2S9.