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                   VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.               433
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   L'origine du château de Pizey remonte au moins au X siècle.
En 984, ce manoir avait déjà, depuis plusieurs années, été
donné par le chanoine Hier (lllierius) a l'Eglise de Lyon, et
c'est a ce titre qu'il figure, dans la Charte de l'archevêque
Burchard II, au nombre des possessions de l'Eglise de
Saint-Etienne, qui alors avait encore le rang de cathé-
 drale^).
   Cent cinquante ans s'écoulent sans que nous trouvions
aucune mention du nom de Pizey. Quand ce château repa-
raît dans l'histoire, il est possédé par une famille qui, sui-
vant l'usage des Xe et XIe siècles, avait pris le nom de son
fief. En l'année 1135, Bérard de Pizey figure comme témoin,
avec plusieurs seigneurs voisins, dans un accord intervenu
entre l'évêque de Lausanne et le prieur de Lutry (Ain).
Bérard était au nombre des témoins produits par ce der-
nier (2).
   Ce Bérard de Pizey ne peut être confondu avec un pos-
sesseur des fiels du .même nom de la Bresse et du Beau-
jolais. Le document et les faits qui suivent ne laissent sub-
sister aucun doute à cet égard :
   La suzeraineté de Pizey, à raison de sa situation sur les
limites du comté de Forez et du Lyonnais, fut, comme celle
de beaucoup d'autres fiefs, longtemps disputée entre le cha-
pitre de Lyon et les comtes de Forez. Aussi se trouve-t-il
mentionné, ainsi que son possesseur, dans le traité de 1173.
   En effet, après avoir réglé le droit de suzeraineté au sujet
de Riverie, de l'Aubépin et de Châtelus, ce traité ajoute :
 « Bérard de Pizey et son fief demeurent a l'Eglise de Lyon,
 « a laquelle il devra hommage et fidélité. » — Berardus de
Pizails et casamentum cjus rcmansit Ecclesiœ, undè homa-
gium et fidelilalem débet.
  (1) Mcncstricr, Histoire consul., preuves, p. in.
  (2) Cartul. de Saviyny, ch. 940.
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