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434 VIEUX CHATEAUX 1>U LYONNAIS. Nous voyons ainsi Pizey compris désormais dans les li- mites du Lyonnais et relever du chapitre de Lyon. Cepen- dant, a la même époque, son église, située sans doute comme aujourd'hui dans l'enceinte du château, dépend de l'abbaye de File-Barbe, s'il faut en croire un pouillé du 5 mai 1183, rapporté par Le Laboureur, et qui mentionne l'église de Pizey (de Pisiaco) au nombre de celles que pos- sédait cette abbaye dans nos contrées (1). Et pourtant cette même église figure dans le pouillé du diocèse de Lyon du XIIIe siècle comme relevant de l'abbaye d'Ainay. Il est vrai que dans l'intervalle d'un siècle, qui sé- pare la rédaction de ces deux listes de paroisses, le patron avait pu changer. Les exemples de semblables mutations ne sont pas rares. C'est ainsi que l'église de Saint-Maurice-sur- Dargoire, qui dépendait de l'abbaye de Savigny au Xe siècle et pendant les quatre siècles suivants, eut à partir du XVe siècle le chapitre de Saint-Just pour patron, tandis qu'au XVIIIe siècle elle relevait de l'archevêque de Lyon (2). Si nous avons la preuve certaine que Pizey était paroisse dans le courant du XIIe et du XIIIe siècles, à la même épo- que son château était aussi le chef-lieu d'une justice sei- gneuriale et d'une circonscription féodale connue dans nos pays sous le nom de mandcinent. C'est ce qui résulte notamment d'une charte de. 1220 con- tenant un traité entre Renaud, archevêque de Lyon, et Artaud de Rôussillon, seigneur de Iliverie, au sujet ds plusieurs difficultés existant entre eux. Dans ce traité, Renaud pro- met, sous la foi du serment « que l'Eglise de Lyon n'élè- « verait aucune fortification dans les mandements de Riverie, « de Dargoire, de Chà teauneuf et do Pizey, ni sur la mon- (1) Masures de l'Ile-Burbe, p. "115. (2)'Pouillé» du diocèse de Lyon à la suite du Cartulaire de Savigny-