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 432             VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS,.

  pouvons-nous la fixer? Les fouilles opérées pendant ces
  dernières années nous suffiront pour répondre a la première
  question. L'histoire écrite, aidée de la tradition, nous per-
 mettra de résoudre nettement la seconde.
    C'est seulement dans le courant de l'année 1856 que, sur
 les conseils d'un notaire de la localité, le propriétaire de ces
 ruines fit opérer des fouilles dans le grand massif de gauche,
 où nous avons dit que devaient être situées les construc-
 tions principales. Une tranchée fut ouverte, mais les re-
 cherches archéologiques touchaient fort peu le maître du
 lieu. Poussé par un sentiment de pure curiosité, ou peut-
 être par le secret espoir de trouver quelque trésor in-
 connu, il se découragea bientôt, et les travaux commencés
furent abandonnés.
    Cependant ces fouilles ont eu, pour l'historien et l'anti-
quaire, une utilité réelle. Dans une profondeur de quelques
mètres seulement, elles mirent au jour une hache, une
marmite en fonte et quelques débris d'ossements. Mais ce
qui jette le plus de lumière sur la cause de la destruction de
celte forteresse, ce fut la découverte de deux couches de
charbon, séparées l'une de l'autre par une couche de
matériaux de toute nature, de plus d'un mètre d'épaisseur.
L'observateur attentif retrouve même partout ces débris
de charbon mêlés à cet amas de décombres.
   Ces restes carbonisés de la charpente des divers étages
 et de la toiture nous montrent de la manière la plus évi-
dente que ce château périt dans un incendie; les ossements
mêlés a ces décombres nous permettent même de croire que
plusieurs personnes durent y trouver la mort..
   Si maintenant nous voulons fixer l'époque de cette catas*
trophe, il nous faudra esquisser rapidement les faits histo-
riques qui se rattachent a Pizey et à ses anciens posses-
seurs.