Revue du Lyonnais » série 2 - n°28 ( 1864 ) » pp.431

                VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.               431

 tout château féodal. A quelques pas de la, vers le nord, se
 trouve la chapelle, dont la reconstruction remonte seule-
 ment au commencement du siècle dernier. Au devant de la
 chapelle on remarque une croix rustique fixée sur un
 rocher.
    Quand on pénètre dans l'enceinte du côté du n,ord, on
traverse deux massifs de ruines qui nous indiquent la place
qu'occupait le château proprement dit. A droite, on croit
reconnaître les dépendances et les bâtiments d'une impor-
tance secondaire, tandis qu'à gauche tout semble indiquer
les restes de l'habitation seigneuriale. C'est un amas confus
de pierres, de terre, de débris de briques et de tuiles, qui
ne s'élève pas a moins de 4 mètres au-dessus du sol. Un
déblai opéré en face de la chapelle, a une époque déjà an-
cienne, a mis au jour l'entrée du passage principal qui des-
servait les appartements. Mais partout ailleurs rien ne se
distingue au milieu de ces décombres, sauf les murs princi-
paux, dont on peut suivre encore la direction.
    Ces ruines recouvrent encore des souterrains inexplorés.
Les habitants du lieu vous montrent, à travers les brous-
sailles qui couvrent le" versant à pic qui regarde l'Orient,
l'orifice des soupiraux où les enfants du voisinage ve-
naient naguère, avec un certain sentiment de terreur, jeter
des pierres, qu'on entendait tomber et rebondir dans des
profondeurs mystérieuses qui furent peut-être les oubliettes
de cette demeure féodale.
   Ainsi, des fossés a moitié comblés, les linéaments d'une
enceinte rasée jusqu'au sol, les ruines amoncelées dp logis
seigneurial, des souterrains inconnus, un puits rempli de
pierres, une croix à la-base rustique, une chapelle moderne
qui s'en va en ruine, voilà tout ce qui reste du vieux château
de Pizey.
   Quelle fut la cause de sa destruction? A quelle époque