Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                          BEAUX-ARTS.                       41S
 ration toute entière soit en parfaite harmonie avec son œuvre
 première, les rideaux, les tapis, les tentures, la porcelaine
 comme le bronze, toutes ces choses, qui n'ont de valeur réelle
 que parla conception artistique, sont encore de son ressort.
 Celui qui a fixé la grandeur des ensembles et la juste pro-
 portion des détails est encore et nécessairement le plus direct
 distributeur de l'art appliqué a l'industrie. Ai-je besoin
 d'ajouter, Messieurs, que pour confirmer mes paroles il
 suffit de voir les édifices récemment restaurés ou construits
 à Lyon, pendant ces dernières années ?
    L'ébénisterie, dans son imitation des monuments par les
 meubles, caractérise souvent une époque ; aussi suit-elle de
près l'architecture, soit par l'application qu'elle fait de la
sculpture, soit par la nécessité des règles de proportions, qui
lui sont indispensables, même pour les meubles les plus
 simples et les plus vulgaires ; elle doit, avant tout, se sou-
 mettre aux lois des bonnes proportions d'un goût épuré.
   Le bronze est un complément de l'ameublement : cette spé-
cialité, applicable aux objets de luxe comme aux objets de
nécessité, demande toujours à l'adresse du ciseleur un fini
et une perfection de forme qui complètent sa valeur.
   Il en est de même pour l'orfèvrerie : cet art s'applique à
l'ameublement par ses vases de toutes formes, et surtout par
cette vaisselle ornementée qui est aujourd'hui le luxe indis-
pensable des tables somptueuses ; mais c'est le culte catho-
lique qui réclame encore ses plus splendides productions.
   Sous Constantin, le triomphe de la religion donna un dé-
veloppement extraordinaire a l'orlévrerie ; plus tard, Charle-
magne, dans le but de relever le culte des arts, s'attacha
particulièrement a cette branche, qui réunit à la fois l'art et
la richesse.
   Le siècle de saint Louis continua 'a marcher dans cette
voie : en 1240, le célèbre orfèvre Bonnard exécuta la châsse