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•300 lNSCUiraoN ANTIQUE. et Kennouât est presque en face, à mi-côte. Cette dernière ville est, de tout lellauran, la plus riche en antiquités : tem- ples, basiliques, fontaines, tombeaux, odéon, exèdres, ins- criptions; en outre, plusieurs églises primitives, dont une basilique qui m'a paru être du IVe siècle. Je crois me rappe- ler, que sur une pièce coloniale de mon médailler, le nom de la ville est écrit : K N © AAA 11 faut, sans doute, entendre par marchand de Lyon et de la province d'Aquitaine, un membre des corporations-qui étaient désignées,par ces titres. C'est l'Orient qui fournis- sait, au commerce des anciens, ses articles les plus recher- chés et les plus précieux; pour n'en citer que quelques-uns : la pourpre, les parfums, le verre, les fameux vases murrhins, la poterie la plus délicate, le marbre statuaire le plus beau, l'airain le plus renommé, les perles fines, les pierres précieu- ses, les riches étoffes et tout ce que l'Inde envoyait à l'Eu- rope par la voie de Damas Mais de quelle sorte de mar- chandisesélaientassortis les deux bazars, si bien remplis, qu'a- vaiten Aquitaine et à Lyon, notre trafiquant Hauranien? C'est ce que sa double épitaphe ne nous fait pas connaître. Toujours est-il fort heureux, pour sa mémoire, que ce soit son frère, car le mot (rater se prend aussi quelquefois dans ce dernier sens, sur les inscriptions, et non lui-même, qui se soit appelé Avidius Agrippa. Il faut, en convenir, pour un marchand, fût-ce même un marchand de la lisière de la Judée, c'eussent été la deux noms fâcheux, ressemblant, comme à plaisir, à une épigramme, a quelque narquoise sournoiserie du hasard, dont a peine eussent pu le défendre dans notre esprit, et tout l'intérêt qu'il mérite et nous inspire, et ses titres si recom- mandables de décurion et de negotialor. Empressons-nous de le rappeler, Jgrippa était le surnom donné, dit-on, à ceux qui venaient an monde les pieds devant, et Avidius ne dérive pas d'Avidus, mais bien à 'Avius, suivant une règle