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INSCRIPTION ANTIQUE. 307 exposée dans les Mélanges d'épigraphie (p. 4), où sont cités pour exemples Albidius formé A'Albius, Alfidius d'Alfius, Allidius, d'Allius, Annidia d'Annius, Antidius d'Antius, Avidius d'Avilis, etc. Oui, certes, le fils de Saad, fut de son vivant un négociant plein de loyauté, ce fut aussi un homme important, exerçant un grand commerce, étendu à deux provinces, entreprenant de longs voyages, reliant, dans ses rapports, l'Occident à l'Asie, et probablement devenu riche, comme on peut l'in- férer de la teneur, un peu solennelle, de son épitaphe. De ce que son tombeau a été trouvé a Genay, l'on peut être amené à supposer qu'il y possédait une maison de campagne. Qui sait même (c'est une simple conjecture), si, en souvenir de sa patrie, il n'avait pas donné à cette villa, le nom cher de sa pensée, de Canatha qui, avec le temps, se sera déformé en celui de Genay. Une charte de l'an M X, portant le n° 178 du Petit Cartulaire d'Ainay, publié par M. Aug. Bernard, désigne Genay par les mots d'ager Janiacensis ; une autre charte de 978, n° 179 du même Cartulaire, par ceux d'ager Gagniacensis; et un Pouillé du XIIIe siècle (appendice auto Carlulaires de Savigny et d'Ainay) l'appelle Agatone. Ce nom singulier n'a-t-il pas toute toute l'apparence d'une métathèse chargée d'un a préfixe? On n'a pas à s'étonner de voir au IIIe siècle un marchand venir à Lyon, d'un pays si éloigné de la Cœlé-Syrie. L'impor- tance du commerce de Lyon, la célébrité de ses foires, la puis- sance et l'éclat de ses corporations marchandes, devaient attirer ici continuellement nombre d'étrangers des contrées les plus lointaines. Les premiers prédicateurs de la parole chrétienne, n'eurent pas a frayer chemin entre l'Orient et Lyon ; ils l'ont trouve ouvert et battu depuis longtemps par les pas des caravanes. Les vaisseaux chargés des opulentes marchandises de l'Arabie, delà Perse, de laPhenicie, de