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300 INSCRIPTION ANTIQUE. chose rarequedesvilles, par adulationou par reconnaissance, prissent, ou ajoutassent aux leurs, des noms dérivés de ceux des empereurs ou de quelqu'un de leur famille. Sans nous éloigner des pays où nous sommes, Laodicée, enrichie des privilèges retirés à Antioche par le ressentiment de Septime Sévère, s'appela Seplimia Severiana ; Byzance, ruinée, puis rétablie par le même empereur, adopta à cause de Caracalla, le nom d'' Anloniniana. Julias, Livias, Césarée, Tibériade sont aussi des exemples du même genre de flatlerie ; Jérusalem, rebâtie par les Romains, devint /Elia Capilolina, en l'hon- neur d'Adrien, dont le nom de famille était Mïins. Il est parlé, à plusieurs reprises, dans la Bible d'une ville de Knat ou Canath, en hébreu n j p (1), et en latin Canalha, dont le nom offre, avec celui de Canolha, une très-grande ressemblance. Disons, sans plus tarder, que Canatha et Canatha ne sont, comme nous le verrons dans un instant, que des variations orthographiques d'un seul et même nom et désignent bien réellement toutes deux le même lieu. Canoth était une ville fort ancienne; elle existait déjà du temps de Moïse, qui l'attribua à la partie de la tribu de Manassé qui est à l'orient du Jourdain. C'était aussi une ville considérable. On lit au livre des Nombres (C. XXXII, 142), qu'elle prit le nom de Nobé, après qu'un Israélite de ce nom s'en fût emparé, ainsi que des villages qui en dépen- daient. Ces villages, d'après le livre Ier des Paralipomènes, étaient au nombre de soixante et valaient des villes (C. II, * 23) : « Et il (Ségub) pritGessur et Aram, villes (delà terre à laquelle il donna le nom de Jaïr), comme aussi Canath avec les soixante villages de sa dépendance qui valaient des villes. brcuscs incorrections que nous n'avons pu marquer toutes d'un sic, mais qui ont été constatées par nous arec un grand soin, pour la révision des épreuves de .ce mémoire. E. EGGER. (1) Figure donnée par la Bible hébraïque.