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INSCRIPTION ANTIQUE. 301 Tous ces lieux appartenaient aux enfants de Machir, père de Galaad, » (Trad. du P. de Carrières dans la Bible française- Mine, de l'abbé Glaire). Il est dit aussi au livre des Juges, que Gédéon poursuivît jusque-là les Madianites (C. VIII, * 11). Lorsque les Arabes prirent les armes contre Hérode- le-Grand, ils se rassemblèrent a Canatha; ce prince rem- porta sur eux une victoire, accompagne'e d'un grand massa- cre, et les dispersa. Josèphe (L. I, C. XIII) mentionne une autre victoire, en ce lieu, d'Hérode sur Antigone. Pline parle de celte ville, qu'il appelle Canatha (L. V, C. XVIII); c'était une des dix dont se composait la confédération désignée sous le nom de Décapole, plusieurs fois visitée par Jésus (Matth. 4—25 ; Marc, 5—20, 7—31), et elle faisait partie delà Cœlé-Syrie. Josèphe, Ptolémée (Géogr. L. V, C. XVI), l'auteur anonyme de la Géographie sacrée, l'attribuent aussi à la Cœlé-Syrie. Eusèbe met Canatha dans la Trachonite, aux environs de Rozra ; il signale aussi, a huit milles au midi d'Escbon, un lieu abandonné, appelé Nobé ; mais c'est un autre Nobé que Canatha, qui était beaucoup plus vers le nord (D. Calmet. Dict. de la Bible). Le nom de Syrie, quoiqu'il y eût une province appelée ainsi, embrassait une étendue de -pays beaucoup plus vaste, sur laquelle était répandue la na- tion Syrienne. Aussi, bien que désignée en Syrie, sur notre inscription, Canatha appartenait à la province prétoriale d'Arabie, formée vers la fin du règne de Trajan, et à cette partie de cette province qu'on appelait l'Auranitide. C'est dans l'Arabie, vers Rostra, qui en était la métropole, qu'elle est indiquée par Etienne de Byzance et dans la Notice des Provinces d'Hiéroclès. Le premier de ces auteurs dit que l'adjectif dérivé du nom de cette ville était Canaihenus, que quelques-uns écrivaient par un i ; l'autre l'appelle elle-même K.XV0Ô01 par un omicron. On trouve K.txvéôx par un oméga, comme sur la pierre de Genay, dans l'acte Ier du Concile de