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                   SYMPHORIEN CHAMPIER.                137

 « Scaliger, le père, en veut fort a un certain médecin
 de voire ville, qui prenait la qualité de Cornes ar-
 chiatron, qui était nommé Symphorien Champier, mé-
 decin du temps de Charles VII, du bon roi Louis XII,
 et qui, du temps du grand roi François I er , quitta Lyon
 pour s'en aller à Nancy être médecin du duc de Lor-
 raine. Ce Champier a beaucoup écrit (et quoi qu'en dise
 Scaliger avec son ambition), et pourrait dire de soi-
 même ce que le poète Ausone fait dire à son père :
         Et mca si noces tempora, primus eram,

  Mais c'est que Scaliger lui en voulait, comme depuis
  il en a voulu a Erasme et a Cardan, qui étaient d'ex-
  cellents hommes en leur sorte. »
      Dans une réponse a Guy-Patin, Falconnet s'était dé-
  claré le chaud défenseur de son compatriote, l'avait
  soutenu contre cette agression inique en relevant les
  sarcasmes, les outrages de Scaliger, Guy-Patin lui ré-
  pliqua aussitôt : « Je sais bien tout le mérite de Sym-
  phorien Champier et l'ai souvent loué, même publique-
  ment, et en mes explications et en mes leçons. »
      Scaliger avait raison sur un point : Champier n'a ja-
  mais été cornes archiairon, ce titre ne lui apparte-
  nait pas, n'ayant pas été premier médecin du roi, mais
  simplement archiâtre ou médecin ordinaire de Fran-
  çois Ier.
     Le jugement rigoureux de Scaliger, le père, a été
. bien adouci par le professeur Haller, qui, dans sa Bi-
  bliothèque, ses Mélanges historiques, s'est occupé du
  médecin lyonnais. Voici comment il en parle : Doctus
  homo, polygraphus et colleclor, semi-barbarus tamen.
      Sous le rapport de la forme, du plan, de l'arrange-
  ment général des ouvrages, je passe condamnation ;
  le mot semi-barbarus doit être maintenu.
      Ce que l'auteur a exprimé en français manque de
  style, est sans art, offre un ramassis de locutions grec-