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SYMPHORIEN CHAMPIER. 131 donné le nom de Précieuse Marguerite pour honorer sa très-chère épouse Marguerite du Terrail. Une édition de cet opuscule offre un frontispice, nouveau témoi- gnage de la vanité de l'auteur; 11 est représenté a genoux en grand costume de chevalier, en face de sa femme, devant l'image de saint Symphorien, son patron : au-dessous sont les armoiries de la famille du Terrai et celles des Champier. Cette estampe est reproduite dans la Fie du capitaine Bayard avec sa généalogie. C'est sa femme Marguerite qui avait demandé cette histoire remplie de fables et de faits apocryphes. Enfin, Champier n'a pas craint de mettre en titre son propre nom, et sa chevalerie dorée, témoin l'ouvrage-. De monarchià Gallorum Campi aurei, et un traité ex professo sur les clystères : Clysteriorum Campi contra Arabum opinionem, secundûm Galeni mentent, ac medicorum Grœcorum doctrinam. Le corps de l'ou- vrage, les recherches qu'il contient, les sages ré- flexions qui s'y, rencontrent, valent mieux que son titre grotesque. Le malicieux Rabelais, qui a vécu à Lyon, avec Champier en 1533 et 1534, n'a point laissé échapper ce ridicule; il place, il note ironiquement dans sa bibliothèque de Saint-Victor, le Campi clyste- riorum de son confrère. Je n'entreprendrai pas d'énumérer toutes les produc- tions du médecin lyonnais ; les fièvres et leur traite- ment, la pleurésie, les maladies de l'esprit aussi bien que celles du corps, la saignée, ses-indications, le rhumatisme, la thériaque et.ses meilleures formules, le vin fébrifuge etc. etc., ont été décrits ou commentés dans de nombreux mémoires. Comme L'introduction, l'étude des ouvrages des an- ciens apportait un grand nombre de termes nouveaux, dont le sens pouvait n'être pas bien déterminé pour tous, un dictionnaire devenait indispensable ; pour parer a ce besoin le Focabularius medicinœ fut imprimé