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                   FERDINAND DELAMONCK.                  S9

marche progressive, jusqu'au jour où elle atteint à la
perfection.
   Il croit qu'elle est originaire d'Egypte, « et bien que
 « l'on ignore, dit-il, de quel éclat elle brilla alors, il y
« a lieu de penser qu'elle se distingua par ses heureuses
'< proportions et surtout par la correction du dessin, si
 « l'on en juge par la sculpture des Egyptiens sur les-
« quels les Grecs se formèrent. »
   Glissant sur ce sujet, comme aussi sur la sculpture, il
termine en disant que cet art fut porté à son plus haut
degré de perfection sous Henri II, par le talent de Jean
Goujon, sous le règne de Louis XIII et de Louis XIV par
celui de François Anguier, Jacques Sarrazin, mort à
Paris en 1660, Girardon, Gaspard Martin, Antoine
Coysevox., de Lyon, mort en 1720, les deux, frères
Coustou, le célèbre Pierre Legros, élève de son père et
mort à Rome, et enfin par les œuvres de Puget, sculp-
teur, peintre et architecte, lequel, dit-il, aurait pu don- •
ner, à lui seul, une immense impulsion aux arts par
l'universalité de ses talents.
   Delamonce nous a laissé quelques observations sur
divers édifices de notre ville, dont plusieurs sont dé-
truits aujourd'hui. Au nombre de ceux existant encore
se trouvent les deux églises de la Chanté et de l'Hôpital.
   Bien que l'église de la Charité soit sans ordre d'archi-
tecture, il en fait la critique pensant, dit-il, que cette
absence des ordres n'est point une raison pour ne pas
apprécier toutes les convenances que l'on rencontre dans
cette construction. En Italie,,un grand nombre d'églises
offrent des dispositions semblables et ne manquent pour
cela ni de richesse ni de bon goût.