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44               VOYAGE EN CHEMIN DE FER
 melones étaient les mômes que les melopopones. Dicti sunt
à {iriloy, malum, propter figuram, et 7rs7r<î)V, ovoç, ma-
 turus, à sole excoctus à •KS'KVCÛ , coquo, propter maturita-
tem. —Dict, Forcellini. — L'abbé de Marolles, dans une
note sur Vopiscus, — In Carino, 17, — dit que l'on
ignore si les melons étaient réellement connus de l'Italie
antique. Quoiqu'il en soit, voici.quelques détails sur les
melones, les melopopones ou melopopona. Pline — XIX,
33, — dit, en parlant du concombre, cucumis, que l'on
a obtenu dans la Gampanie une espèce nommée melopo-
pona, qui ressemble au coing, mali cotonei effigie ; mais
ce volume n'est pas égal à celui de nos melons ordi-
naires. En outre, Pline en parle comme.d'une variété du »
concombre, et il y a une si grande différence entre ces
deux cucurbitacées, que l'auteur de l'Histoire naturelle
aurait dû la signaler.
   Palladius — IY, 9 — donne des conseils pour la cul-
ture des melones. Il recommande d'en tremper les grai-
nes, pendant trois jours, dans du vin miellé et du lait.
Cette précaution leur donnera beaucoup de douceur :
Hinc suaves efficientur. Si l'on veut leur commnniquer de
l'odeur, on laissera les graines, plusieurs jours, entre dés
feuilles de roses sèches. Ici le mot suaves indique une
saveur douce, propre à nos melons. Il fallait que les me-
lones fussent très-estimés, puisque Treb. Pollion raconte
que Gallien en obtenait dans le fort de l'hiver. Vopiscus,
citant les prodigalités de Carin, prétend qu'il nageait au
milieu des fruits et des melons, inter poma et melones
natavit. D'après Capitolin, Albin était tellement vorace,
qu'à son repas du matin il mangeait cinq cents figues,
cent pêches de Gampanie, dix melons d'Ostie, vingt