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                 SYMPHOMEN CHAMPIER.                 17

 temps que pour la.science et la dignité professionnelle.
 Elle fut constituée comme une association libre, volon-
 taire de tous les docteurs qui, ayant pris leurs grades
 dans une Faculté, exerçaient ou se présentaient pour
 exercer la médecine à Lyon. Ils étaient tenus, pour être
 admis, de donner des preuves de moralité et de sa-
 voir, de subir de nouveaux examens. La conduite, les
 devoirs envers la corporation, et envers le public,
.étaient définis d'une façon telle qu'on ne pouvait s'en
 écarter sans encourir un blâme, une admonestation.
 Des réunions fixes, déterminées devaient avoir lieu,
 afin que les membres pussent se communiquer le fruit
 de leurs études , ou de leur expérience , discuter les
 questions nouvelles, demander conseil et appui à leurs
 confrères dans les occasions difficiles.
    Ces sentiments, ces principes, le but vers lequel ils
 tendaient groupèrent bien vite autour de Champier les
 médecins les plus recommandables de la cité, qui
 cherchaient dans des rapports suivis, réguliers, les
 éléments propres a servir les progrès de la science et
 la considération de l'art.
    Sur de telles bases, le collège commença à fonction-
 ner dès 1519, bien qu'il n'eût été revêtu d'aucune
 sanction légale. Symphorien reçut et prit dès lors le
 nom ft Jggregalor Lugdunensis. Il avait tracé les rè-
 glements de l'œuvre dans un petit écrit intitulé : Pra-
 tica aggregatoris Lugdunensis a capite adpedesusque.
    Cette Société a été la première formée en France ;
 modèle de toutes celles qui se sont élevées depuis, soit
 dans notre pays, soit en Allemagne, elle a suivi de
 très près le collège des médecins de Londres, érigé par
 Linacre pour tirer la médecine de l'état d'infériorité,
 d'asservissement dans lequel la tenait le haut clergé
 anglican.
    Cette corporation indépendante a pu exister long-
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