page suivante »
16 SYMPHORIEN CHAMPIER. l'entretien d'un collège public qui porterait le nom de Coïlége de la Trinité, en souvenir des anciens proprié- taires. Ainsi, c'est au médecin lyonnais que la ville est, en grande partie, redevable de cet établissement, qui, dès ses débuts, acquit une juste renommée ; c'est lui qui fut chargé de l'organiser, d'en dresser les statuts.' De savants professeurs, laïques, séculiers, choisis ou dé- signés par lui, furent appelés du dehors ; des avan- tages, des privilèges même leur furent accordés par le Consulat. On vit accourir un grand nombre d'étudiants, non-seulement du Lyonnais, mais des provinces étran- gères les plus éloignées. Le Père Colonia, en faisant un pompeux éloge de la science des maîtres, de leur habileté dans l'enseigne- ment, des progrès des élèves sous leur direction, les a accusés de n'avoir pas maintenu dans leurs doctrines toute la pureté des principes de la religion catholique; mais, on ne peut le croire qu'avec réserve; lorsqu'il a écrit son histoire, il n'était pas juge désintéressé. A propos de la création de ce collège par le médecin Symphorien Champier, qu'on me permette un rappro- chement, qu'on m'accorde de rappeler que c'est un médecin, Prunelle, maire de Lyon trois siècles plus tard, qui a complété l'œuvre de l'échevin parla fonda- tion de notre Faculté des sciences et des lettres. Pru- nelle avait demandé, avait voulu plus encore, l'orga- nisation d'une Faculté de médecine, destinée à conti- nuer, à remplacer l'ancien collège de médecine de Lyon, érigé autrefois par l'homme dévoué dont je re- produis les actes. Dans la pensée de Symphorien Champier, premier fondateur de notre collège de médecine, cette institu- tion devait être, elle devint en effet une sauvegarde, une garantie pour la santé des citoyens, en même