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HIPPOLYÃE FLANDRIN. ' 521 figures, et entre autres du saint Louis ; ses traits respirent une bonté majestueuse : c'est, une interprétation intelligente du buste séculaire que l'on voit à Saint-Denis. Une occasion de décoration murale s'était déjà offerte à cet artiste. Chargé de peindre la chapelle de Saint-Jean à Saint- Sévérin, il y représenta les sujets suivants : Va Pocationde saint Jean, la Cène, le Martyre du saint près la Porte latine, l'Ange dictant VApocalypse. Celle première tentative lui réussit: lesfiguressont nobles, les gestes expressifs, le slyle est ample et la couleur harmo- nieuse. On est frappé surtout du caractère raphaëlesque de l'Ange et du mouvement qui anime la scène du martyre. Malheureusement ces peinturés se détériorent, et on de- vrait les perpétuer par de bonnes copies. Ce travail révé- lait la vraie vocation de Flandrin. Il fut récompensé par la décoration de la Légion d'honneur. Flandrin composa vers le même temps des cartons pour la chapelle de Dreux. Le sujet retracé est saint Louis prenant la Croix pour la deuxième fois. Ces dessins très-corrects ont été exécutés en vitraux, sous sa direclion, à la manufacture de Sèvres. L'esprit de système ne faisait point abandonner à ce grand artiste les vraies traditions : l'archaïsme ne le dominait pas, et tout en satisfaisant aux conditions exigées par l'époque et le slyle d'un monument, il restait toujours aussi dans celles du ion goût : la nature à ses yeux l'emportait sur la convention. Vers 1849, Flandrin exécuta les peintures de Saint-Paul de Nîmes, el la, fut donnée une nouvelle preuve de la sû- reté de son jugement. II avait à décorer le chÅ“ur d'une église byzantine construite par M. Questel. L'ornementation devait se rapprocher du genre grandiose mais sévère des peintures à fonds de mosaïques. Il fallait néanmoins éviiler les difformités très-souvent bar-