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422 BEAUX-ARTS.
ces est encore présent a la mémoire, ainsi que plusieurs
peintres de genre, ont également participé à l'illustration du
papier peint.
Un succès et des progrès si rapides permettent de prévoir
que cet art n'est encore qu'a ses premiers résultats, et qu'un
jour, peut-être, l'artiste le plus célèbre ne lui refusera pas
son concours.
Je m'arrête, Messieurs, et cependant je n'ai pas encore
dit tout ce que cette industrie mérite d'éloges: elle seule,
née d'hier, occupe déjà un rang élevé dans l'art; elle aborde
tous les genres et lutte quelquefois même, sans désavan-
tage, avec la peinture de fleurs,
La cause de ce succès, c'est qu'elle est l'interprète naïf
de la nature; ses plus heureuses inspirations, elle les a
prises dans un parterre en fleurs, un beau site, un riant
paysage; elle n'invente pas, elle choisit dans l'Å“uvre de
Dieu la poésie et le grandiose.
Si donc je parais lui accorder une sorte de préférence,
c'est que cette industrie, ainsi que celle de la soierie,, sont
les seules qui de jour en jour se montrent supérieures a leur
passé.
Cependant toutes les autres industries appellent h elles
des talents de premier ordre, auxquels l'on devrait accorder
peut-être une plus grande latitude ; mais, sous l'influence
toujours croissante du mécanisme, il se produit des œuvres
qui n'ont que l'aspect de l'art, par l'imitation de ses meil-
leures époques.
Il est à craindre que l'artiste industriel ne se laisse éga-
rer et que l'invention des procédés mécaniques et écono-
miques, qui sont l'apanage d'une autre nation, ne vienne
détruire, ou du moins compromettre ce qui fait la force et le
mérite réel de l'industrie française.
Je n'ignore point les avantages de la production à bas