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                         BEAUX-ARTS.                       419

 sèment, créa celui de l'hôpital de la Trinité, où plusieurs
 tapisseries furent exécutées d'après les dessins de Lerembert.
Henri IV rétablit les manufactures qu'avaient fermées les
événements précédents, et, en 1597, il chargea le célèbre
tapissier Laurent de les diriger. Colbert, qui a si puissam-
ment contribué h la gloire du siècle de Louis XIV, décida ce
monarque a faire l'acquisition du vaste emplacement appar-
tenant aux frères Gobelin, sur lequel il fit élever l'établis-
sement actuel ; là, il installa un certain nombre d'artistes et
d'ouvriers distingués ; il en confia la haute direction au cé-
lèbre peintre Lebrun. Plus tard, en 1826, la manufacture de
la Savonnerie, qui existait déjà et fonctionnait isolément, fut
réunie aux Gobelins, et ces deux établissements, sous une
direction toujours artistique, devinrent, pour la tapisserie,
comme Sèvres pour la porcelaine, le guide le plus sûr pour
l'industrie privée.
   Le mérite de ces deux manufactures impériales est trop
connu pour qu'il soit besoin de le constater ici : personne
n'ignore les immenses services qu'elles rendent; leurs riches
collections forment des musées que l'on admire, même après
avoir visité le Louvre.
   Je dois encore citer les manufactures de deuxième ordre,
comme Beauvais, Aubusson et Neuilly. Ces établissements,
bien que»soumis aux nécessités de calcul de l'industrie pri-
vée, n'en conservent pas moins un mérite universellement
apprécié.
   Le meuble, qui, dans ces établissements, se tisse plus
particulièrement avec de la laine, laisse à Lyon sa spécialité
pour les soieries. Aussi la réputation de nos étoffes pour
tentures brochées d'or et d'argent, et plus encore des étoffes
de goût et de fantaisie, est une de nos grandes gloires lo-
cales.
   Dans cette dernière catégorie, la supériorité de Lyon est