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412 BEAUX-ARTS. construisirent une cabane dans le champ qu'ils cultivaient. Ce fut là l'origine de tous nos monuments. L'ancienne Egypte nous montre la grotte dans ses temples souterrains; nous la trouvons aussi d'une façon très-précise dans les constructions indiennes de Salcette etd'Eléphanta; la cabane est incontestablement le premier titre des divers styles grecs et romains; enfin nous retrouvons la tente dans la plupart des édifices de l'Asie, et surtout dans les construc- tions chinoises. La sculpture est le complément nécessaire de l'architec- ture ; on trouve volontiers son origine dans un sentiment religieux, dans l'anthropomorphisme ou besoin de donner une figure aux mystères de la nature et à la divinité elle- même. Les Assyriens et les Egyptiens nous en ont laissé les plus anciennespreuves.en grossiers bas-reliefs, en colossales statues, d'ailleurs parfaitement en harmonie avec leurs cons- tructions, mais bien éloignés de la perfeclion à laquelle atteignirent plus tard les Grecs, qui, dans ce genre comme en beaucoup d'autres, n'eurent pas de rivaux. Nous ne pouvons juger de la peinture dans l'antique civi- lisation que par quelques rares débris de la Grèce et de Rome échappés aux invasions barbares des premiers siècles de notre ère. Le peu que nous ayons conservé permet toute- fois de croire que cet art ne resta pas stalionnaire etqu'Apelle et Zeuxis pouvaient être a la hauteur de Praxitèle et de Phidias. L'avènement du Christianisme devait transformer l'esprit général de l'art; à cette époque, il s'empara de ses diverses branches, peinture, sculpture, architecture, et les revêtit de ce caractère simple et austère qui parle au cœur. Malgré le peu de cas qu'en faisaient alors certains Pères de l'Eglise, entre autres saint Clément d'Alexandrie et saint Chrysostôme, malgré surtout les fureurs des Iconoclastes, la peinture doit