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POÉSIE. LE PRINTEMPS, IMITATION LIBRE D ' O R CHANT ALLEMAND, POPULAIRE AU' XVU!« SIÈCLE. Dès que revient l'hirondelle, Le Printemps, non moins fidèle, Accourt au soleil d'avril. Enfant céleste, il ramasse Les jouets que l'Hiver casse Sous la trombe et le grésil. Sa chevelure est dorée, Son espérance azurée. Il nettoie au loin le sol Qu'a bouleversé l'orage ; Il apprend, dans le bocage, De doux chants au rossignol. Touchant à toutes les branches, Sous ses mains, en neiges blanches, Les fleurs des arbres fruitiers Eclosent et s'éparpillent, Qui, dans les vallons, scintillent, Partout, le long des sentiers. Pendant qu'il dort, ses haleines Font renaître par centaines Les fraises au fond des bois, Ainsi que les violettes Dans le gazon des coudreltes, IN'on moins fraîches que sa voix. Prompt à franchir les murailles Des jardins où les semailles Ont peine à s'épanouir, Au clair de la lune, il bêche, Il s'agite, il se dépêche, Et ne vit que pour jouir. — « Quand l'Hiver fuit des campagnes, « Mes bons amis, mes compagnes, 2a