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362                 VOYAGE EN CHEMIN PE FER
   L'administration de Terme continua l'Å“uvre progres-
sive de ses prédécesseurs, œuvre plus lente que celle
d'aujourd'hui, mais plus paternelle et plus attentive à
sauvegarder les intérêts des particuliers et ceux de la
caisse municipale. Les idées d'alors n'étaient pas celles
du temps présent, et l'on peut se rappeler qu'en 1846
ou 47, un des hommes Jes plus estimés pour la capacité
et la probité, M. Louis Pons, membre du conseil muni-
cipal, faisait entendre des paroles d'économie et de pré-
voyance, à l'occasion, je crois, de l'emprunt d'un million,
voté pour l'achèvement de la rue Centrale. Les journaux
et le conseil municipal discutaient, approuvaient, ou for^
mulaient de l'opposition, et il n'eut pas été possible de
démolir une partie de la ville, en la labourant avec la
rapide locomotive du sic volo, sicjubeo. Je ne me permets
pas de blâmer, je raconte et je m'abrite sous la protec-
tion des paroles impériales, extraites du discours prononcé
le 16 février 1857, à l'ouverture du Corps législatif:
« La civilisation, quoiqu'elle ait pour but l'amélioration
 « du plus grand nombre, marche, il faut le reconnaître,
 « comme une armée. Ses victoires ne s'obtiennent pas
« sans sacrifices et sans victimes. » Il s'ensuit que la
ruine accompagne ce qu'on est convenu d'appeler le pro-
grès, et, il faut le reconnaître, l'ancienne liberté du ré-
gime parlementaire eut permis aux victimes de pousser

tulairet, déposés aux archives de la mairie de Lyon, et le tout forme une
brochure in-8° de 51 pages.