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SYMPHORIEN CHAMP1ER. 129 cognitione disciplinarumconsummatissimo, totius Italien medicorum principi, justâ divum Platonem bene agere ; a un autre il disait en face : per excellentem virmn, pietate et doctrina illustrissimum, lilleratorum omnium, medicorum studiosissimum, celebrem varia ac recon- dilâ erudilione ; un troisième était simplement appelé -, Vir Latinœ et Grecœ eloquentiœ consultissimus, ac Pœonice artis doclor eminentissimus. J'ai rapporté ces petits détails, ces traits, futiles en apparence, parce qu'ils sont la reproduction fidèle, la peinture des mœurs, des usages et de l'esprit du temps. La ne se bornait pas l'expression de leur excellente confraternité; si un ami, un adhérent publiait un livre, les autres se déclareraient, pour ainsi dire, solidaires de sa valeur en face du monde, par des préfaces, des distiques, des pièces de vers, selon la mode et le style du jour ; ils plaçaient en tête des introductions, des avertissements sur le prix exceptionnel de l'ouvrage, ils signalaient des beautés que pour ma part, dans l'im- mense majorité des cas, je n'ai pas su apercevoir. Si Champier, parmi ses contemporains a été honoré d'une si profonde estime, ou du moins d'une estime dont les témoignages étaient siexpansifs, ce n'est pas seulement parce qu'il avait présidé aux attaques contre les Arabes, mais parce qu'il possédait bien d'autres titres légitimes à leur considération. Il n'est pas de branche de la science médicale, j'excepte l'anatomie, sur laquelle il n'ait fixé son- attention, qui ne lui ait fournile texte d'un ou de plusieurs écrits. Une dissertation sur les auteurs les plus éminents dans notre art, l'a conduit a rechercher les rois, les philosophes, les prêtres, les hommes de tous les pays qui se sont montrés supérieurs par le savoir, ou par l'habileté dans l'exercice de la médecine : Liber de medicinœ claris scriptoribus, in quinque traclalus divi- sus, quorum primus doclissimorum medicorum laudes 9