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                            BIBLIOGRAPHIE.                   89

«   montré par votre travail qu'on peut être fidèle et pourtant
«   pur et harmonieux. Mais ce que je n'ai pu écrire, je le
«   dirai, et j'aurai beaucoup d'échos. Dès que je ferai partie
«   active de l'Académie, je me mettrai tout à votre disposi-
«   lion, et je serai Irop heureux de faire connaître à d'autres
«   les mérites qui m'ont charmé moi-même. »
    L'heure approche peut-être où l'Académie française, éclai-
 rée par l'auteur de Lucrèce el d'autres juges illustres sur le
 rare mérite de ce grand travail, lui accordera une légitime
 distinction en le couronnant ; ce sera la plus exacte jus-
 tice. En attendant, il appartient à ceux qui le connaissent de
 le proclamer etide le confesser bien haut : c'est ce que nous
 faisons aujourd'hui avec La pleineconscience.de l'accomplis-
 sement d'un devoir. Nous répétons, nous aussi, avec une
entière conviction : la Jérusalem ne se traduira plus après
M. Desserteaux ; ij a atteint l'apogée ; on ne l'atteint pas
deux fois. Sa traduction restera la traduction par excellence,
la traduction classique, celle qui se lira toujours, a'iors que
les autres seront oubliées. Il ne nous vient pas -à l'esprit
l'ombre d'un doute sur sa destinée future ; elle jouira indu-
bitablement de la faveur du public. L'avenir est à elle, et
nous sommes heureux d'être les premiers à l'affirmer haute-
ment dans ce beau pays du Lyonnais, si propice aux œuvres
vraiment belles el durables, dans cette Revue toujours prête
à refléter l'aurore des belles renommées littéraires. Ce que
nous affirmons, nous te prouvons: le livre de M. Desserteaux
fournit de sa viabilité d'irrécusables témoins parmi lesquels
nous n'avons que l'embarras du choix. Ecoulez ceux-ci (1) :

     Voici l'heure fatale, ô douleur ! où la vie
     A Clorinde expirante allait être ravie :

  (1) Jerusalemme liberatd) chant XII.
           Amico, hai vinto : io ti perdon... perdona.