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56 FERDINAND DELAMONCB. En 1752 Ferdinand Delamonce traitait le sujet sui- vant : Epoques auxquelles on peut fixer les points de perfec- tion des arts libéraux d'architecture,, de peinture et de sculpture anciennes et modernes. Le besoin de se défendre contre les rigueurs du temps, et aussi, de se mettre à couvert contre les bêtes sau- vages, mais plus encore, contre la fureur des hommes animés par les guerres survenues entre eux, créa l'ar- chitecture. La fortification, pour prévenir toute attaque à main armée, a été la principale origine des constructions so- lides. Le luxe de ces constructions s'étendit à mesure que grandirent les richesses des peuples, et surtout des prin- ces, désireux de surpasser en opulence les nations voi- sines et les souverains leurs rivaux. La religion eut aussi une grande part aux progrès de l'architecture ; on voulut élever à grands frais des tem- ples magnifiques, et les rendre toujours dignes de la grandeur du Dieu qu'on y adorait. La beauté des matériaux développa plus rapidement que tout autre cause le luxe des constructions dans certains pays. L'Egypte en est une preuve, ses prodigieux blocs de pierre donnèrent les moyens de placer, soit à l'entrée des temples, soit dans leur intérieur, ces grands obélis- ques et ces étonnantes colonnes; c'est à leurs poids énormes que l'on doit l'invention des machines. Passant subitement des époques grecques et romaines aux XVe et XVP siècles, l'auteur prouve sans peine que les progrès de l'architecture furent alors remarquables