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42 VOYAGE EN CHEMIN DE FEU avec grand succès cette cucurbitacée, et ce fut peut-être autant pour plaire au roi, leur protecteur, que par imi- tation traditionnelle d'Elie. —Péricaud. Notes etDocum. 1680. — Valmont de Bomare. Hist. Nat. —En effet, le saint fondateur de l'ordre, parcourant le Carmel, se trouva un jour en présence d'un champ rempli de me- lons, et il pria le propriétaire de lui en donner un ; mais l'égoïste et grossier cultivateur répondit ironiquement que ce n'étaient que des pierres. Alors Elie s'écria : « Qu'ils soient des pierres, comme tu l'as voulu, » et les melons furent pétrifiés! Le rapporteur de cette lé- gende affirme avoir vu sur le mont Carmel le champ de melons métamorphosé en pierres. — Voyage en Orient par le P. Philippe. Lyon, chez Julliéron, 1649. — Cette interprétation du phénomène des cailloux, en forme de melons, ne me semble pas plus naïve que celle dont se contentaient les savants du XVIe et même du XVIIe siè- cle, en appelant les fossiles des lusus naturœ, des jeux de la nature. •—Pictet. Paleont. 1844. — Plus tard l'esprit d'observation fait des progrès, et Valmont de Bomare, dans son Dictionnaire d'histoire naturelle, 1768, s'ex- prime ainsi, au sujet de la pétrification des melons : « Nom donné à des cailloux caverneux, dont les cavités « sont remplies de cristallisations. Ces cailloux se trou- « vent particulièrement au mont Carmel, dans la Pales- « tine. » Aujourd'hui les minéralogistes ont créé une espèce de ces melons miraculeux : « Mélonites, melons « du mont Carmel, nom que les anciens lilhologistes « donnaient aux géodes et autres masses nodulaires si- « liceuses, dont la forme ovoïde pouvait rappeler celle « d§s melons. Ce sont de pures concrétions, n'ayant au-