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30 SYMPHORIEN CHAMPIKR. par sa fortune, par ses relations avec les e'trangers, il s'était procuré à grands frais, les livres des anciens dans toute leur pureté; par un travail assidu, il les avait comparé avec les versions alors en usage. Constatant des différences essentielles , avant de rien faire autre, il répandit de petits traités, des abrégés, des traductions d'Hippocrate et de Galien qu'il opposa aux résumés classiques. Il eut le bonheur de rencontrer dans l'imprimerie lyonnaise, dans l'amitié deBader,Treschel, Gryphe, Junte et de Tournes., des éléments, des fa- cilités qu'il n'aurait trouvé nulle part. Ces artistes furent pour lui de puissants auxiliaires, se prêtèrent de grand cœur a la reproduction des ouvrages an- ciens qui s'opéra, dès cet instant à Lyon, sur une très- large échelle, dans d'immenses proportions. Composant, d'abord, ses livres avec des livres, ne tirant encore rien de son propre fond, Symphorien n'intervint, en quelque sorte, que comme éditeur dans le Spéculum, sive epilome Galeni; dans YEpilome com- menloriorum Galeni in libros Hippocralis ; dans le Cenliloquium isagogicum in libros Hippocralis. On sait que Galien avait expliqué, interprété Hippo- crate ; il ne s'avouait pas son disciple et cependant, il n'a suivi que ses traces. Malgré son génie, il lui est arrivé de faire fausse route, parce qu'au lieu de ne consulter, comme le vieillard de Cos, que l'observation et l'expérience, il s'est trop appuyé sur le raisonne- ment. Dans le livre : Novapralicainmedicinâde omnibus morborum generibus, sont exposés l'histoire et le trai- tement des maladies suivant l'esprit et le texte des Grecs et des Latins. Les recueils : Paradoxa in arlem parvam Galeni ; Calegoriœ médicinales in libros de- inonslralionum Galeni; Aphorismorum liber ex di~ versis anliquorum libris contiennent les faits les plus