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12                SYMPHORIEN CHÀMPIER.

 premiers membres de cette compagnie, qui, après avoir
jeté au commencement du siècle un vif éclat, s'étei-
 gnit, pour ainsi dire, en même temps que lui.
    Notre érudit collègue et confrère, le docteur Mon-
falcon, prétend, dans son Histoire de Lyon, que cette
Académie n'a jamais existé que dans l'imagination du
Père Colonia; ce n'est poinl l'avis de messieurs Bréghot-
du-Lut et Péricaud aîné, qui ont publié sur ce sujet de
très-curieuses recherches. Il est vrai que les histoires
générales du temps n'en parlent pas, mais la corres-
pondance de Symphorien et de ses amis fournit ici des
renseignements positifs. M. Monfalcon soutient aussi
que Champier n'a jamais fait partie de cette réunion;
il se fonde sur une lettre de Humbert Fournier, sur
les détails qui sont donnés et concernent l'organisa-
tion, les travaux de la Compagnie : le médecin lyonnais
n'aurait pu les ignorer s'il avait été sociétaire. Mais il
faut se rappeler que Champier était absent depuis plu-
sieurs années, qu'il résidait à la cour de Lorraine.
Cette lettre me semble prouver, au contraire, toute
l'importance qu'il attachait a l'institution, a ses œuvres,
a ses succès, qu'il était heui eux de suivre, même dans
son éloignement momentané.
   Pour moi, je n'hésite pas a admettre que l'Aradémie
de l'Angélique a réellement existé, que le gouverneur de
Lyon, Trivulce de Pomponne, le président Hugues de
Bellièvre, que Jean Grollier, Maurice de Sève, appar-
tenaient a cette Société, où le docteur Gonsalve de To-
lède, médecin de la reine Anne ; le poète Voulté (Vul-
teius), le théologien André Victon, l'historien Le Mayre,
l'antiquaire Duchoul , Briau , premier médecin du roi
Louis XII, le médecin Bfnoit Court (Curtius), avaient
été reçus au même rang, au même titre : l'amour de la
science ou de la littérature.
   Ce n'était pas seulement comme médecin que Champier