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               CHRONIQUE LOCALE.
   L'événement du mois, pour les Lyonnais qui s'intéressent à
la transformation et à l'embellissement de notre ville, est le rap-
port présenté au Conseil municipal de Lyon, par M. le Sénateur.
Tous les yeux ont suivi avec une curieuse attention le dévelop-
pement'de ce tableau qui nous montrait, un à un, tous les tra-
vaux opérés depuis quelques années, ceux qui se font, ceux qui
se préparent, travaux sans précédents, dans les annales de notre
cité et, à part ceux de Paris et de Marseille, sans équivalents
dans les autres villes de l'Empire.
   Ce rapport est l'histoire de notre ville pendant les cinq der-
nières snnees. Au récit de ces merveilles, l'esprit préoccupé son-
geait à l'effrayante dépense qu'elles ont dû occasionner, aussi
a-t-on lu avec un vif soulagement les lignes suivantes :
   « Chaque année, a dit M. le Sénateur, les ressources de
l'exercice ont fourni les moyens de payer les dépenses échéant
 de ce même exercice, sans qu'il y ait eu besoin d'ajourner
jamais le paiement d'aucune.
   Un seul rapprochement vous en donnera la preuve.
   D'après les budgets des cinq exercices, à partir de 1853, en
y comprenant celui de 1857, bien qu'il ne soit pas encore ter-
 miné, l'ensemble des recettes ordinaires s'est élevé, pour les
cinq exercices, au total de 28,380,012 f., ci       28,360,012 f.
   L'ensemble des dépenses ordinaires a été
 pour la même période, de                           20,807,718

   De là résulte un excédant des recettes sur
les dépenses de                                     7,552,294
   Dans le même temps, la ville a réalisé, en
recettes extraordinaires, un capital de            1 6,657,32-1
   Ce qui joint à l'excédant des recettes ordi-
naires, que nous savons être de                     7,552,294

   A formé un capital de                          24,209,685
dont la ville a pu disposer pour faire face aux
frais de ses nouvelles entreprises.
   Or, les dépenses extraordinaires de toute
nature, ayant été de                              23,640,267

  Les recettes ont donc excédé les dépenses de       569,418

   — Le rapport de M. Brolemann, vice-président du Conseil mu-
nicipal, sur le budget de 1858, a initié le public à ces mystères
financiers d'un si grand intérêt pour tous, et a calmé plus d'une
inquiétude.
   Le budget de 1858 se résume, aux termes de ce rapport, par
les chiffres suivants ;
   Kn recettes ordinaires                      6,733,609 fr. 43 c.