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282                      LITTÉRATURE MÉDICALE.

qu'aux détails dans lesquels l'École moderne a concentré
toutes ses forces, et dont elle a voulu tirer tous ses prin-
cipes. » (Id. ibid.)
   « Le traité des airs, des eaux et des lieux, ajoute M. Da-
 « remberg, n'est point isolé dans la collection hippocratique :
 « il représente tout un côté de l'étiologie générale de l'École
 « de Cos, dont l'autre se trouve développé dans le traité de
« l'ancienne médecine. » (Daremberg, p. 298.)
   Or, c'est la précisément le motif d'un reproche que je
crois, a l'exemple de M. Auber (18), devoir adresser à
M. Daremberg : Ce traité de l'ancienne médecine manque
dans sa traduction ; pourquoi donc l'avoir omis, quand lui-
même en proclame la présence nécessaire ? Comment a-t-il
pu condamner ainsi son compendium hippocratique !a rester
incomplet par l'absence d'un traité essentiel ? Ce n'est pas
que son origine doive être suspecte, car il est au nombre des
œuvres les plus authentiques ; M. Littré l'a même fait figurer
en tête de toutes. Espérons que, dans une 3 e édition, le
traducteur lui donnera le rang qui lui est dû, en réparant une
omission regrettable que l'analyse la mieux faite ne saurait

détail, et remonter par cette voie aux généralités, c'est le propre de la
médecine moderne. »
   « L'Ecole de Cnide, dit M. Daremberg (Introduction), suivait une route
opposée à celle de Cos : aussi s'est-clle perdue dans un dédale d'espèces
morbides que rien ne rattachait les unes aux autres, et qui ne pouvaient
entraîner aucune vue thérapeutique générale, en l'absence de notions phy-
siologiques et anatomiques       — L'union scientifique de ces deux ten-
dances opposées, est, à mon avis, le but final que la science véritable doit
se proposer ; c'est là seulement qu'elle trouvera stabilité et grandeur. »
   (18) « Pourquoi n'a-t-il donné qu'un extrait du livre de l'ancienne méde-
cine, dont l'importance et l'authenticité sont acclamées par tous les savants?
Par quelle... préoccupation, ces livres, qui exposent la méthode et la
philosophie d'Hippocrate, n'ont-ils pas trouvé grâce ou respect devant
M. Daremberg? (E. Auber, France médicale, 1856, n° 22.)