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DISCOURS DE M. DE LA SAUSSAYE. 313 premières, le plus souvent, exigent, de la part des étudiants, ou une préparation particulière, ou des vocations spéciales, et de la part des maîtres, ce don précieux de vulgarisation dont nos cours, nous venons de le dire, ont offert le plus fécond exemple. Mais, les lettres, qui sont de tous les temps, de tous les lieux, de tous les âges, de toutes les conditions, ont en elles-mêmes un charme qui nous entraîne tous. Pour emprunter l'expression heureuse d'un grand critique : « On « les emporterait comme des Pénates, s'il fallait abandonner « toutes les jouissances de la vie. » Aussi le concours est-il considérable autour de nos chaires de littérature. Que sera-ce donc, si, à ce puissant attrait, privilège des lettres, se joint l'étendue du savoir, la sûreté d'un goût judicieux, la parole brillante et facile, en un mot, la distinction du talent? Ces rares conditions du succès, notre Faculté des Lettres est dispensée de les envier a nulle autre. De l'a cette affluence assidue qui se presse h ses leçons. Déjà étroitement liée à l'Institut par l'un de ses professeurs, elle va l'être plus inti- mement encore, nous nous reprocherions d'en douter, par le choix du premier aréopage littéraire de l'Europe, l'Académie française. Notre Ecole préparatoire, j'allais dire notre Facullé de médecine, a vu, elle aussi, grandir, avec le zèle des maîtres, le nombre des élèves. L'art de guérir y est représenté, avec éclat, par des interprètes avoués par la science, aussi bien dans l'enseignement doctrinal que dans le grave et sérieux enseignement de clinique et d'amphithéâtre. En réfléchissant, Messieurs, aux travaux de notre École, a la renommée de ses professeurs, au nombre des hommes distingués sortis de son sein ; en vous rappelant aussi la grandeur de cette ville, seconde capitale de l'Empire, ne vous prenez-vous pas quel- quefois a regretter la modestie de ce titre : Ecole préparatoire, et n'aimeriez-vous pas mieux la voir a la place que lui assi- 33