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   OBSERVATIONS   par M. Marc-Antoine   PÉRICAUD,   avocat, sur
      L'HISTOIRE DE LYON de M. J. MORIN, depuis 1789.

                             (Suite).

   Le comité que les électeurs de Lyon avaient pris dans les trois
ordres, et constitué de leur propre autorité, avait été plus habile
et plus heureux que celui de Paris. Il avait laissé à trois échevins
une partie de leurs attributions, et aucun de nos magistrats n'avait
subi le supplice de MM. de Flesselles, Foulon et Berthier. Ses
fonctions cessèrent lorsqu'il fut procédé à l'exécution du décret
du 15 Janvier 1790, qui avait réuni le Lyonnais, le Forez et le
Beaujolais pour en faire le département de Rhône et Loire. Une
assemblée primaire élut une municipalité à chaque commune,
et choisit le centième des membres de sa liste, pour donner
un conseil supérieur au département et à chacun des six districts
un conseil subordonné.
   M. Dervieu du Villars avait été porté au commandement de la
garde nationale et M. Palerne de Savy à la mairie. Mais le choix
de la municipalité fut moins heureux. Les citoyens Roland et
Chalier s'y étaient introduits : le premier comme officier muni-
cipal, le second comme notable.
   M. Roland de la Platicre avait publié un libelle, fort étrange
de la part d'un inspecteur général des manufactures de Rouen et
 de Lyon. Il disait que la supériorité de l'agriculture sur le com-
 merce était infinie ; que l'agriculture honore l'homme et que le
 commerce le dégrade. Il tolérait cependant l'artiste qui invente