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LITTÉRATURE MÉDICALE. 449 etc.) Alexandre de Tralles, et il ajoute : « L'époque où flo- rissait Alexandre de Tralles est parfaitement fixée ; on sait qu'un de ses frères, Anthemius de Tralles, fut un des archi- tectes à qui l'empereur Justinien confia la construction de l'église de Sainte-Sophie, a Constantinople, édifice commencé en 532, et achevé en 552, la première année du patriarchat d'Eutychius. » M. René Briau en conclut que la naissance de Paul d'Egine n'a pu avoir lieu avant la seconde moitié du VIe siècle, ou le commencement du VIIe ; il va plus loin, et il démontre, par la citation d'un écrivain arabiste, qu'il florissait vers le milieu du VIIe siècle : il s'agit d'un passage de Grégoire Aboulfaradi, dans son Histoire des dynasties : cet historien, qui fut à la fois médecin et évêque, après avoir raconté la mort de l'empereur Héraclius et la prise d'Alexandrie, par Amrou, continue : « Medicis autem qui « hoc tempore floruerunt, fuit Paulus iEgineta, medicus suo « tempore celebris. » Aboulfaradi fixe ainsi l'époque où Paul d'Egine était dans tout l'éclat de sa renommée, vers la fin du règne d'Héraclius, qui mourut en 641, et il place cette notice avant le khalifat d'Othman, qui commença en 644 ; ainsi, Paul d'Egine florissait donc vers le milieu du VIIe siècle. Poursuivons : Paul fit ses études de médecine a l'école d'Alexandrie : Eloy, dans son Diction, historiq. de la méde- cine, et Portai, dans son Histoire de l'analom. et de la chirurg., s'accordent sur ce point. Nous pouvons, avec M. René Briau, nous fonder sur le propre témoignage de Paul d'Egine, qui nous apprend lui-même, en plusieurs en- droits, qu'il résida dans cette ville (liv. iv, ch. 25 et 49 ; liv. vu, ch. 17), et nous ranger ainsi, avec pleine conviction, à l'avis des auteurs que nous venons de citer. Il est naturel de penser qu'il s'y rendit lorsque Alexandrie, avant sa prise par les Arabes (640), était, pour ainsi dire, la seule ville grecque qui, par l'éclat de son enseignement et par la collection des 29