page suivante »
GÉOGRAPHIE DE CHARLIEU. 395 suivant M. l'abbé Roux (Recherches sur le Forum Segusiano- rum, p. 94), conduire de Roanne à Autun, en passant à Charlieu, lorsqu'il apprit qu'un paysan, en fouillant dans son champ pour des plantations, avait rencontré les restes d'un édifice qui indiquaient qu'il avait dû être très-ancien et très- considérable. 11 y avait déjà longtemps que les fouilles avaient eu lieu et le terrain est maintenant, comme celui des environs, couvert de vignes. Mais les renseignements sont unanimes. On trouva sous la (erre deux bassins de grandeur inégale, formés de pierres cubiques, taillées toutes dans les mêmes dimensions, de dix centimètres de côté environ, mais plus lon- gues que larges et faisant un peu le coin dans l'intérieur (petit appareil romain). Elles étaient réunies par un ciment très-dur. Le fond des bassins était également cimenté et reposait sur un béton de plusieurs centimètres d'épaisseur. Deux tuyaux de plomb encore en place paraissaient destinés, l'un à amener les eaux daus le grand bassin, l'autre à les déverser de celui-ci dans le petit. Non loin de ces bassins on trouva les fondations d'une pièce, dont le pavé encore subsistant était composé de mor- ceaux de marbre de différentes couleurs, incrustés dans un ciment très-résistant (mosaïque). Tout près de là , on découvrit une voie de quatre mètres de largeur environ, pavée en cailloux, reposant sur une simple couche de sable, et quelques médailles sur Tune desquelles un latiniste lut le nom de Dioclétien. Les bassins et la mosaïque ont été impitoyablement dé- truits ou recouverts de terrain; mais, sur les lieux, et malgré les coups de pioche multipliés pour la culture delà vigne, on peut reconnaître des fragments de tuiles romaines. On peut voir aussi, sur le bord d'un chemin, les pierres de pelit ap- pareil qu'on a transportées assez loin de là pour en débarras- ser le champ.