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ÉTUDE SUR LA CRÉMATION. ()7 que le constate le savant Guichard dans son Traité des funérailles des anciens : « A cause du feu qui estoit leur Dieu, ne brusloyent point les corps, ne leur semblant raisonnable qu'un Dieu se repeust de la Charongne d'un homme mort. Ains, faisoyent mou- rir ceux qui metloyent dans le feu aulcune chose morte. » Les Scythes, les Caspiens, les Hyrcaniens, les Massagètes en- terraient les cadavres , ou les livraient aux bêtes féroces. Les Assyriens, les Babyloniens, les Arabes, les Sabéens les enter- raient, et très-religieusement. Les Galates les brûlaient. Les Chinois, les Siamois, les Japonais les enterraient et les enterrent encore. Les habitants de Sumatra, de Java, et les Tartares-Mant- choux brûlaient et brûlent encore fréquemment. Les Gaulois, et la plupart des Scandinaves enterraient ; les Huns également, témoins les grandioses et colossales obsèques du Fléau de Dieu, Attila, dans la Pannonie, obsèques dont le Goth Jornandès nous a laissé la description. Tous les Mahométans enterraient et enterrent encore. Cela tient à leur origine mixte, à la généalogie judaïco-chrétienne de leur système religieux. Enfin les Hébreux, ce peuple privilégié, ces précurseurs du Christianisme, ont toujours enterré, à l'exception de quelques rares circonstances où ils ont eu recours à la crémation (1). (1) On lit dans Guichard, Funérailles des Anciens , édition de 1581, page 501 : Que les Juifs anterrassent anciennement leurs trespassés, comme les Egyptiens , Cornelïe Tacite l'escrit en propres termes, et cela se peut preuver par plus d'un passage de la Saincte Escriture : au moyen de quoy, il n'en faut nullement douter. Mais à scavoir ains, s'ils en ont tousiour usé de mesme, c'est cy la difficulté : car il semble qu'ils ayent bruslé quelquefois leurs morts tout ainsi que les Rommains et les Grecs. Jérémie en sa prophétie (cap. 34, vers. 4 ) adressant la parole au roi Sédécias, semble le descouviir manifestement quand il dit : Toy, Sédécias, roy de Juda, escoutc la voix du Seigneur : Le Seigneur dit ainsi : tu ne mourras point par l'espée, mais mourras en paix, et selon les bruslements de tes pères les rois précédents qui ont esté devant toy, lu seras bruslé et lamenté. Cette coustumo nous est encore plus clairement proposée en l'histoire de Samuel, où il est escrit que les plus vaillans hommes de Jabès