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ET LES ACADÉMIES DE PROVINCE. 37!) les appréciations du comité, un encouragement, une di- rection et d'utiles éle'ments de publicité. Ainsi, M. Fortoul, de même que M. Guizot, espérait que le comité historique servirait de centre et de lien, au moins pour une des parties les plus importantes des travaux des sociétés savantes. En même temps, pour leur donner la publicité , il fondait la Revue des Sociétés savantes. M. Rouland qui n'a pas moins de sympathie pour les travaux littéraires et scientifiques de la province, n'a pas abandonné cette création de M. Fortoul, et il s'occupe en ce moment, d'en faire « le lien de toutes les académies disperses dans les départements (1). » Espérons qu'il fera plus encore en leur faveur, car, malgré le bon vouloir de ses prédécesseurs, presque tout reste a faire, soit a cause de la pénurie des ressources, soit a cause du dé- faut de concert avec l'Institut. Malgré ces encouragements si souvent promis, malgré toutes ses tentatives pour les ratta- cher à un centre , les académies de province sont encore aujourd'hui presque sans ressources ; elles sont abandon- nées à elles-mêmes , sans relation d'aucune sorte les unes avec les autres, sans relations régulières, ni avec le minis- tère, ni avec l'Institut, ni même avec le comité historique. Loin de moi, la pensée de méconnaître les services ou de critiquer les travaux du comité ; mais j'ose dire, que peut- être il n'eut pas moins bien rempli sa mission si, conformé- ment aux intentions des ministres qui l'ont fondé ou réorga- nisé, il eut plus souvent réclamé le concours des sociétés savantes. Rarement il les a consultées, plus rarement en- core il les a chargées d'un travail de quelque importance. Cependant que de zèle, que de patriotisme, que de lumières ne devait-il pas en attendre pour la publication des docu- (1) Circulaire aux recteurs du 20 mai 1857. EZtI"3