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384                        L'INSTITUT

 pas, de combattre aujourd'hui encore, le même préjugé, que
 de témoignages, que de travaux, que de noms célèbres, nous
 pourrions ajouter aux arguments un peu trop poétiques de
 Montesquieu !
    Mais la France ne compte pas moins de deux ou trois cents
 sociétés savantes ; l'Institut les admettra-t-il toutes indis-
 tinctement dans son alliance ; lesquelles admettre, lesquelles
 laisser en dehors? La question, je l'avoue , est délicate.
 Je n'ai pas la prétention de la trancher, ni de tracer une
ligne de démarcation absolue entre les unes et les autres.
 Cependant je ne pense pas qu'on conteste le premier rang
 aux dix ou douze sociétés qui seules ont le droit de porter
le titre d'académies impériales.
    Gomme déjà nous l'avons dit, elles sont les aînées, elles
sont les plus considérables, elles siègent dans nos plus
grandes et nos plus antiques cités. Aux académies impériales
il faudrait sans nul doute joindre les sociétés impériales de
Strasbourg, de Montpellier, de Lille et de toutes les villes de
facultés, dont l'importance est accrue parla participation des
membres de l'enseignement supérieur. D'ailleurs, sans s'as-
treindre à aucune limite , l'Institut pourrait toujours a son
gré faire entrer dans le cercle de ses adoptions toute société,
quel que soit son titre, quelle que soit son origine, qui s'en
rendrait digne par son zèle , par ses recherches et par ses
publications. Les sociétés spéciales les plus importantes,
telles que les sociétés d'archéologie, de géologie, etc., se-
raient particulièrement adoptées par les classes de l'Institut
auxquelles correspondent leurs travaux. Nul doute que
l'honneur de cette affiliation ne devint pour un certain nom-
bre de sociétés savantes un grand motif d'encouragement et
d'émulation.
    A chacune des sociétés affiliées serait assigné une sorte
de diocèse scientifique où elle exercerait la surveillance sur