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148 EXPOSITION DES BEAUX-ARTS. Ces deux toiles sont intitulées : Le doute de Faust et un Episode des massacres de Mérindol. Faust est dans son cachot « misérable trou de muraille où ne peut pénétrer qu'avec peine la douce lumière du jour. » Au terme de sa course, il se demande avec tristesse où il en est. Il a voulu étudier la nature des passions, le cœur humain et, « pauvre fou, » dit-il, me voilà tout aussi sage que devant. » N'est-ce pas là ce qu'on apprend quand on est assez insensé ou assez peu confiant en soi-même pour vivre en philosophe? Passons à l'autre tableau. « D'Oppède et le baron de Lagarde (1 ) réunirent leurs forces « pour marcher sur Mérindol. On y trouva les maisons abandon- « nées, on les brûla... Les habitants avaient fui dans les mon- « tagnes : tout ce qu'on put atteindre fut massacré ; moins on « trouva de résistance, plus on exerça de cruautés. La fureur « fanatique lâcha la bride à la licence militaire, et les soldais « commirent plus d'atrocités qu'on n'avait jamais reproché de « profanations aux Vaudois. » Ces deux sujets d'une exécution très-difficile,nous en convenons, ont séduit le pinceau du peintre lyonnais. Le succès n'a pas tout à fait répondu au bon vouloir de M. Baron. La physionomie de Faust est incertaine, commune, sans caractère. C'est un Faust comme nous en coudoyons tous les jours. L'Episode des massa- cres de Mérindol n'est pas mieux traité. Le trait est incorrect. Cette mêlée de soldats, de victimes est confuse. Le ton général n'est pas assez monté en couleur et le coup