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                  DISCOURS DE M. DOUIU-IER.                î)29

anciens et des temps modernes. A propos de Boileau et de
Fénelon, il joindra au tableau de l'éloquence et de la poésie,
l'étude des doctrines et des systèmes littéraires du XVIIe
siècle.
   Une seule voix de plus, vous le savez tous, Messieurs,
ma prédiction de l'année dernière était déjà accomplie, et
nous avions l'honneur de compter parmi nos collègues un
membre de l'Académie française, digne successeur de Bal-
lanche et d'autres Lyonnais illustres. 11 est rare d'approcher
si près du but dès la première fois, surtout quand on
habite loin de la capitale, et en dehors de toutes les cote-
ries littéraires ; tout semble donc s'être réuni pour rendre
cet échec plus glorieux, pour en faire le gage assuré du
succès dans les deux élections qui vont avoir lieu. Cepen-
dant, M. de Laprade ajoute à ses titres anciens des titres
nouveaux, et il a prouvé qu'il sait écrire en prose comme en
vers, dans la préface qu'il a mise en tête de l'édition nouvelle
de son beau poème de Psyché.
   M. Heinrich a tenu tout ce qu'il promettait ; c'est déjà un
professeur accompli. lia eu un succès croissant, un auditoire
de plus en plus nombreux. Comment ne pas goûter l'élégan-
ce, le charme, la douce et aimable vivacité des leçons de no-
tre jeune collègue? Par ses délicates et piquantes analyses,
par ses continuels rapprochements avec Corneille et avec
Molière, il a su donner un grand intérêt à ses études sur le
théâtre espagnol. Il ne sera certainement pas moins heureux
avec le théâtre allemand, dont il va nous entretenir cette
année.
   Après avoir caractérisé la réforme opérée par Schiller dans
le théâtre allemand, il étudiera ses compositions roman-
tiques, et surtout les Brigands, l'Intrigue et l'amour ; de là
il passera a d'autres drames, tels que la Fiancée de Messine,
le Comte de Fiesque, Jeanne d'Are, où les conceptions les