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LETTRES DE GUICHENON. 223 les voies alternativement employées de la guerre, des acqui- sitions, des traités et des mariages. Les seigneurs de Villars liraient leur nom d'un village de la Bresse situé au milieu des bois et des marais, dans la contrée la plus insalubre et la plus triste de cette province. Leur puissance et leurs possessions n'étaient pas toutefois limitées dans des confins aussi resserrés; ils occupaient la majeure partie de la Dombes et du franc Lyonnais; plus tard ils héritèrent des domaines de la familles de Thoire qui possédait, dans le Bugey , un bailliage montagneux dont Montréal était la capitale ; ils avaient en outre la vallée d'Izernore, de Mornans et plusieurs bourgs et villages tels que Malafelon, Poncin etc. Les possessions des seigneurs de Coligny s'étendaient depuis Châlillon de Corneille, dans le comté de Bourgogne (1) jusqu'à St-André-de-Briord. Celle seigneurie qui compre- nait ce que l'on est convenu d'appeler la Haule-Bresse, le Revermonl, était longue et étroite, configuration qui lui fil donner le nom de manche de Coligny. Les dauphins viennois occupaient loule la Valbonne jusqu'au Rhône. JLa maison de Savoie possédait le Valromey, les terres qui bordent le Rhône depuis Châlillon de Michaille et Seyssel jusqu'à Groslée. La maison de Beaugé possédait toute la Basse-Bresse. Indépendamment de ces seigneuries laïques qui se rendirent à peu près indépendantes pendant le règne de Rodolphe III, il y avait plusieurs seigneuries ecclésiastiques, telles que l'évêché de Belley, les abbayes de Nanlua, d'Am- bronay, de St-Rambert. Les comtes de Savoie, politiques et (1) Châtillon-de-Corneille se trouve à peu près entre Cerdon et Brénod.