page suivante »
110 ENTR.ÉE D'ANNE DE BRETAGNE A l/ÃON. ensemble dont Guillaume Angellier fera ung patron (1). « Et pour fournir deniers, Ion mecttra ung denier sus sur les plus apparens et aisez prouffitans à cause des foyres (2), qui sont quolisez à dix sols, quinze deniers et au-dessus. « Pierre Burbeiron, Claude Guerrier, François Tourveon, Glaude Laurencin, Benoit Buatier, Jacques Baronnat, Pierre Renuarl, Pierre de Bourg, Etienne Grolier, Jehan Coyault, Pierre Le Maistrc, Guillaume du Blet. Ont baillé à faire à Guillaume Angellier led. paille selon le patron qu'il a exhibé : le ciel de satin blanc, la lettre A de veloux pers, les armines veloux noir, la lettre L dor et la lettre A veloux pers par dehors, et la cordeiliére dor (3), ainsi, sur beaucoup de monuments du moyen âge , des initiales liées ensemble ; l'église de Brou est remplie de chiffres de Philibert-le-Beau et de Marguerite d'Autriche ; la cathédrale de Moulins, l'église de Bcaujeu, de beaux jetons du Bourbonnais offrent le P et t'A, initiales de Pierre II duc de Bourbon et d'Anne de France, ainsi joints. (1) Voir plus loin les comptes des marchands qui fournirent ces étoffes. (2) Les foires importantes, qui amenaient à Lyon tant d'étrangers et de commerçants, avaient été rétablies par Charles VIII. (3) « C'est la reine Anne de Bretagne, épouse de Charles VIH et de Louis XII, dit le P. Mencslrier, qui a introduit la première l'usage des cordelières, que la plupart des femmes mettent autour de leurs armoiries. » « Ce fut à l'imitation de son père, François, duc de Bretagne, qui pour la dévotion qu'il avoit à saint François d'Assise, mit un cordon de cette sorte autour de ses armoiries, comme on le voit sur son tombeau dans l'église des pères Carmes de Nantes. Dès l'an 1440, François, i e r d u nom, duc de Bretagne, avoit déjà fait sa devise de deux cordelières qu'il mettoit aux costez de ses armoiries, comme on peut remarquer sur une des portes de l'Hostel-Dieu de Rennes. ; > « La reine Anne ne se contenta pas, en mémoire de son père, de porter cette devise : mais elle en lit en divers endroits l'ornement de sa couronne, ce qu'imita sa fille, madame Claude de France, mariée au roi François I er .» (Origine des ornements des armoiries, p. Ifil)..