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400                GÉOGRAPHIE DE CHARLIEU.

   C'est à cette usurpation si bien constatée des terres de
l'abbaye de Charlieu, que Boson malade renonce, dans le
titre cité par Paradin. Ce titre avait donc une cause bien
réelle et qui fait présumer son authenticité, jusqu'à ce qu'on
ail donné des preuves plus solides de la supercherie de l'his-
torien qu'une simple insertion.
   D'ailleurs les faits se lient ; s'il est constant que Boson
commit une usurpation, il n'est pas moins constant qu'il fit
une donation. Celle donation suppose nécessairement la
restitution énoncée par Paradin. Il faut donc prendre les
choses comme elles sont et ne pas les dénaturer sous prétexte
d'une prétendue délicatesse de Boson à l'égard des monas-
tères. Ce prince ne fut certainement pas meilleur que la plu-
part de ses contemporains.

                              III.

   Je reviens à mon sujet, dont cette digression m'avait écarté.
   Au XIe siècle survint la formation du Beaujolais qui, dès
lors ou postérieurement, enveloppa Charlieu et son territoire,
de manière à les détacher du Lyonnais, s'ils lui eussent ap-
partenu primitivement. Par celte formation, ils se trouvèrent
réellement séparés du resté du Maçonnais, dont ils faisaient
partie, et leur position semblait les destiner naturellement
au Beaujolais qui, de ce côlé, se formait aux dépens du
Maçonnais ; cependant, il ne paraît pas que les maîtres de la
nouvelle province y aient exercé leur domination.
   Par son union à Cluny, Charlieu continuait de se rattacher
au Maçonnais plutôt qu'à toute autre province. Du moins
la ville ne subissait, à l'époque où nous sommes parvenus,
d'autre domination que celle, principalement religieuse, du
chef-lieu de l'ordre bénédictin. On a prétendu, (page 153 du
tome IV de cette Revue et 9 de l'Addition) que Boson, lout