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530               DISCOURS DE M. BOUILLIER.

plus hardies de l'imagination se mêlent k des souvenirs
fidèles de la réalité historique. Puis il le montrera historien
sur le théâtre, évoquant tour à tour Marie Stuart, don Carlos,
Wallenstem, et les héros de la guerre de trente ans. 1        1
terminera ses leçons sur Schiller par une étude approfondie
de Guillaume Tell, son chef-d'œuvre. Après Schiller, viendra
Gœthe, qu'il nous montrera tour à tour reproduisant la
pénible transition de l'âge de la chevalerie aux temps mo-
dernes, dans son Goëtz de Berlichingen ; rivalisant avec
Schiller dans son drame historique du comte d'Egmont ;
imitant, dans son Iphigénie en Tauride, la majestueuse
simplicité de la tragédie grecque ; résumant, enfin, dans son
Faust, tout le mouvement philosophique du XVIIIe siècle,
en Allemagne.
    Je ne dois pas oublier de mentionner une lecture fort
applaudie, faite par M. Heinrich, a l'Académie de Lyon, sur la
légende de don Juan.
    Enfin, il ne me reste plus qu'a vous dire quelques mots de
la chaire de Philosophie. La fin du cours de l'année dernière,
où le professeur avait montré l'idée de l'infini dans l'âme, et
Dieu dans l'idée de l'infini, sera le point de départ du cours
de cette année qui aura pour but principal de défendre, con-
tre les erreurs les plus accréditées des deux côtés du Rhin,
l'idée d'un Dieu intelligent et libre. S'élevant de la connais-
sance de nous-mêmes à la connaissance de Dieu, après
avoir prouvé, contre Spinoza et Hegel, que toute détermi-
nation n'est pas une négation, le professeur, par la plus
 solide des inductions, lui attribuera toutes les perfections,
moins les bornes, de la nature humaine.
    Ainsi, en suivant la méthode psychologique, éviterons-
 nous l'anthropomorphisme, sans tomber dans l'abîme d'un
Dieu indéterminé, identique au néant. Ensuite viendra la
question des rapports de Dieu avec le monde. Tout en reje-