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DISCOURS DE M. BOUILUER. 527 la logique. Les plus forts s'étant présentés beaucoup plus tôt nous voyons la qualité diminuer en même temps que îe nombre. La plupart des examens ne s'élèvent pas aujour- d'hui, au-dessus de cette médiocrité qui a pour symbole la boule rouge. Le nombre des ajournements n'augmente pas, il est vi*ai, mais tes mentions distinguées vont toujours en diminuant; jamais encore elles n'avaient été plus rares que cette année. Nous n'avons examiné que cent trente-six candidats, soixante-dix ont été ajournés, cinquante pour les composi- tions, vingt à l'examen oral ; soixante-six on été admis, parmi lesquels un seul, M. Rambaud, de l'institution des Chartreux, a obtenu la mention très-bien, et quatre seulement, MM. De- Monde, Pillard, Durand, Dèfonscolombe la mention bien. Je n'ai qu'un mot à dire de la licence. Nous avons reçu au mois d'août M. l'abbé Danglard, de l'école des Carmes, et M. Humbert, maître répétiteur au Lycée de Lyon. M. l'abbé Danglard s'est fait rémarquer par une bonne pièce de vers latins sur les ailes des âmes dans le Phèdre de Platon. M. Humbert avait été, pendant deux ans, un des meilleurs élèves de nos conférences pour la licence. Suivant la division ordinaire de mon invariable sujet, après les examens, il faut que je parle de nos cours. Thucydide et Xénophon, Horace et Ovide seront l'objet du double enseignement du professeur de littérature grecque et latine. Après des réflexions préliminaires sur les causes qui ont porté si haut le génie de Rome et d'Athènes, dans ces deux grands siècles de Périclès et d'Auguste, M. Démons entrera dans l'étude détaillée de chacun de ces auteurs et de toutes les questious d'art et de critique qui s'y rattachent. Il montrera l'influence de Thucydide sur Démosthènes, et définira le vrai caractère de l'atticisme, objet de tant de con- troverses, même parmi les anciens. Dans l'étude des poésies