Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
326               DISCOURS DE M. IlOUILLIKR.

gramme. En même temps, ont été subdivisées de la même
manière les analyses de Cicéron, de Descartes, de Bossuet
et de Fénelon, qui sont un si riche et si heureux complément
de tout le programme philosophique. Ces analyses prennent
ainsi dans l'examen une importance encore plus grande que
par le passé. Tout candidat, comme le dit la circulaire de M. le
Ministre, est appelé à prouver qu'il connaît ces grands phi-
losophes et ces grands écrivains, non pas seulement d'une
manière générale et superficielle ; mais, qu'il s'est pénétré de
l'esprit de ces incomparables monuments et qu'il en saisit
l'ensemble et les détails.
   Grâce a ces sages et urgentes réformes, nous espérons
voir bientôt renaître les fortes études littéraires ; nous espé-
rons aussi voir la philosophie reprendre son ancienne place
au faîte de l'enseignement, et contribuer, comme, par le
passé, à affermir les notions fondamentales de la morale et
de la religion, a ce moment critique de la raison et de la
jeunesse.
   Maintenant, messieurs, pour achever d'effacer les derniè-
res traces de la réaction de 1849, que reste-t-il, sinon que
la philosophie reprenne enfin son nom, comme l'Université a
repris le sien!
   Cependant nous avons encore un vieux sujet d'inquiétude.
Tant que subsistera, je ne dis pas la liberté d'enseignement,
mais la liberté de n'en pas recevoir, tant que les hautes
classes des établissements libres, comme des établissements
de l'état, seront désertées par des jeunes gens impatients
d'en finir avec les études et avec la discipline, il est à crain-
dre que les réformes les meilleures ne portent aucun fruit.
Or, cette désertion fatale continue ou même augmente, nous
en avons la preuve dans le petit nombre des candidats qui,
demeurés fidèles jusqu'au bout, à la grande règle de l'achè-
vement des études, ne se présentent qu'à la fin de l'année de