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                   DISCOURS DE M. BQUILUER.                  525

que dans les sciences et dans les lettres. Dan* le programme
des sciences, il n'était question ni du devoir ni de Dieu. La
circulaire de M. le Ministre nous apprend qu'il n'y a eu qu'une
voix dans le conseil impérial pour combler une si triste la-
cune, et « pour donner une place plus considérable a la
logique dans l'examen qui ouvre l'accès des carrières scien-
tifiques (1). »
    Pour la logique, comme pour les auteurs français, comme
pour les auteurs latins, les élèves des deux sections n'auront
plus qu'un seul et même programme. Ainsi, avec le grec et
l'histoire ancienne en moins, mais avec les langues vivantes
en plus, peu s'en faut que la partie littéraire des sciences
n'égale le baccalauréat ès-lettres tout entier.
    Non seulement la logique n'avait qu'une très-petite place
d'ans le baccalauréat ès-sciences, mais cette place ne lui était
pas même assurée. Tantôt, suivant le sort, l'histoire était
supplantée par la logique, et tantôt la logique par l'histoire
ou la géographie. Mais a l'avenir, l'une n'excluera plus l'autre,
et toutes les deux a la fois auront leur place , comme aussi
leur voix, dans l'examen.
    Dans le baccalauréat ès-lettres on avait resserré la logi-
que ou, pour mieux dire, la philosophie tout entière en trois
questions. Il y avait vingt-trois questions d'histoire an-
cienne, il n'y en avait qu'une pour l'étude de l'esprit humain
et du langage! Qu'arrivait-il? Les candidats, trompés par
l'apparence, s'imaginaient ne pas devoir donner plus de
temps et de travail à ces trois questions d'une étendue sans
limites, qu'a des questions d'une dimension ordinaire ; ce qui
concourait a achever la ruine des études philosophiques. Une
part plus équitable vient d'être faite a la philosophie qui ne
 compte pas moins de vingt questions dans le nouveau pro-

  (1) Circulaire aux Recteurs du 15 aoûl 185*.