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REVUE DE FOURYÃÈRE POUR 1857 L'embellissement du coteau de Fourvières ne peut pas manquer d'exciter, dans notre ville, une sympathie universelle. C'est une Å“uvre à la fois religieuse et patriotique, et dans la pensée de tous ce doit être, en outre, une satisfaction donnée aux intérêts pitto- resques, qui ne sont pas sans importance. L'achat des propriétés environnant la chapelle, permettra de lui conserver une zone de verdure, et la préservera contre les exploits des maçons. Four- vières ne deviendra pas une seconde Croix-Rousse, quoique plu- sieurs communautés religieuses aient déjà trouvé excellent de prendre pour modèle le style des maisons de la montée Rey ou de la rue du Charriot d'or. Maintenant même, une véritable cons- truction d'entrepreneur, sans goût et sans caractère, s'élève à l'en- trée de la rue du Juge de paix, du côté de Fourvières, et semble vouloir rivaliser avec une immense maison, sa voisine, qui, malgré sa destination religieuse, a été bâtie dans le style des plus prosaïques cassines delà Croix-Rousse. Cette nouvelle construc- tion, en voie d'achèvement, semble comprendre si bien son indi- gnité qu'elle ne s'est pas posée sur le chemin, et qu'un espace de trois ou quatre mètres la sépare du mur qui borne la rue. Quand on voit d'un peu loin l'ensemble de la colline, ces amoncelle- ments de pierres affligent le regard de l'homme de goût. Je ne