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                    NOTICE SUR LOUIS DE VILLARS.                       473

le roi ; alors monseigneur Jehan de Chalon (1), un de ses
proches parents, dit au nom de la famille : « Sire, nous vou-
lons que bon accord soit entre nous et Sa Sainteté ; mais
nous ne consentirons jamais que l'archevêque perde rien de
son fief; il a juré de le garder ; il serait parjure s'il l'aban-
donnait. Loin de permettre qu'il souffre aucune diminution,
il espère au contraire l'accroître, ou il en arrivera malheur.
Si quelqu'un, tant soit-il haut, clerc ou lai, « le roy osté et
« les royaux (2), » entreprend de le troubler dans son héri-
tage , nous saurons l'en faire repentir. » Philippe admira
cette noble Gerlé, laissa le pape se démêler dans cet embarras,
et reprit le chemin de sa capitale. Clément, de son côté, se
désista de toute poursuite et partit, vers lafindefévrier (1306),
pour aller à Cluni (3). Maître du champ de bataille, Villars
ne perdit ni sa forteresse ni son pallium, et, pour nous servir
des termes de la Chronique, Cels soient morts qui sont morts,
et qui porra vivre si vive (vers 3091-92).
   M. de Villars possédait à Bechevelin, sur la rive gauche
du Rhône, une maison forte (4). Par un acte daté de Pierre-
    (1) Sans doute Jean de Chalon qui avait épousé en 1290 Marguerite,
fille de Louis de Forez, seigneur de Beaujeu, et qui mourut en 1309.
    (2) « Excepté le roi et les princes du sang. » Velly. —Le mot été pour
excepté était encore usité du temps de Maynard :
                 Elle est charmante, elle est accorte,
                 Et tout ce que la belle porte
                 Luy sied bien, OSTÉ son mari.
   (3) Clément, dans sa route, s'arrêta à Saint-Cyr près Lyon, où, par une
bulle datée du mois de mars, il conclut une trêve entre plusieurs princes
ou seigneurs du Beaujolais, de la Bresse et du Dauphiné, qui s'en étaient
rapporté à sa décision pour terminer leurs différents, au sujet Ae l'exécu-
tion d'un traité fait, deux années auparavant, entre Amédée V, comte de
Savoie, et Jean, fils d'Humbert, dauphin de Viennois. Voyez Guichenon,
Bresse, 2 e partie, p. 72, et M. l'abbé Chambeyron, Premier essai sur
Belleville, p, 131.
  (4) Domus foHis Bechevelleyn.— Ce^aete est ainsi daté : « Testes fuerun